Pelotonnée sous un parapluie aux baleines cassées, les pieds trempés par la pluie qui traversait mes chaussures trouées, je marchais d’un pas rapide sur les trottoirs sales. Un homme a fait exprès de me bousculer et m’a injuriée : « Tu pourrais pas faire attention avec ton parapluie, sale clodo… ». Même s’il était fautif et déjà loin, je me suis empressée de fermer mon parapluie en balbutiant des excuses. La pluie ruisselant sur mes cheveux et dans mon cou, je me suis faite encore plus petite. Ballotée par la foule, j’ai continué à marcher malgré tout. J’ai trébuché, je suis tombée, une personne m’a piétinée en jurant. C’est là que je les ai vus dans le ciel. Ils s’alignaient les uns derrière les autres de façon à former un V pour s’entraider pendant le long voyage qui les attendaient. J’ai fermé les yeux et j’ai pris mes ailes à mon cou. J’ai décollé et je les ai rejoints pour un monde meilleur.
Voici ma participation à l’atelier d’écriture Une photo, quelques mots
organisé par Bric à Book.
Joli petit texte.
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Merci !
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Si ce n est la fin que l’on peut considérer avec une touche d’espoir, ton texte n’est pas très optimiste non plus 🙂
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Non en effet…
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Waw, la fin m’a prise au dépourvu. « J’ai pris mes ailes à mon cou », c’est bien trouvé. Bravo !
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C’est à partir de ces mots que j’ai écrit le texte 🙂
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Magnifique, ton récit est onirique et philosophique, c’est court et très efficace.
Bravo
J’adore
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Le manque de temps oblige à l’efficacité 😉
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J’aime l’espoir de la chute Estelle, la poésie qui vient donner de l’éclat à ce tableau triste
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Comme tu le dis, les oiseaux sont souvent synonymes d’espoir, peut-être parce qu’ils sont libres comme l’air
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Gloups, un texte plein de sensibilité qui m’a beaucoup ému… et je peux complètement comprendre la chute… bravo !
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Merci pour ce gentil commentaire 🙂
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Ton texte me rappelle, de loin, « Le désespoir est assis sur un banc » de Prévert. Je ne peux résister, le voici:
Dans un square sur un banc
Il y a un homme qui vous appelle quand on passe
Il a des binocles un vieux costume gris
Il fume un petit ninas il est assis
Et il vous appelle quand on passe
Ou simplement il vous fait signe
Il ne faut pas le regarder
Il ne faut pas l’écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyait pas
Comme si on ne l’entendait pas
Il faut passer et presser le pas
Si vous le regardez
Si vous l’écoutez
Il vous fait signe et rien personne
Ne peut vous empêcher d’aller vous asseoir près de lui
Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez attrocement
Et l’homme continue de sourire
Et vous souriez du même sourire
Exactement
Plus vous souriez plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez plus vous souriez
Irrémédiablement
Et vous restez là
Assis figé
Souriant sur le banc
Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s’envolent
Quittant un arbre
Pour un autre
Et vous restez là
Sur le banc
Et vous savez vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un autre
Comme ces oiseaux.
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Merci de m’avoir fait découvrir ce poème poignant 🙂
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Effectivrment. Très beau poème.
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Un texte d’une grande sensibilité pour décrire la detresse de cette pauvre femme. Aura-t’elle la force de s’envoler pour un monde meilleur? On ne peut que lui souhaiter.
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Merci pour ce commentaire 🙂
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Très émouvant, bravo
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Merci 🙂
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Très joli texte.
J’aime beaucoup la chute. Cela m’a fait pensé à L’Albatros.
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Merci 🙂
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J’ai beaucoup aimé. C’est très touchant et sobre en même temps.
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Merci de ce commentaire 🙂
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Une description courte mais efficace de l’indifférence et de la solitude. J’aime beaucoup ton style directe et je trouve la chute superbe !
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J’étais en retard pour participer et je me suis dit que je n’allais pas encore rater l’atelier cette semaine, alors je suis allée droit à l’essentiel ! merci pour ton commentaire
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Il vaut mieux, dans ces cas-là, prendre ses ailes à son cou, plutôt que de subir les atrocités des hommes …
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Très beau texte, j’adore! Ah! faire comme l’oiseau!
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La suite a été publiée aujourd’hui !
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