
© Timo Wagner
Ca y est, tu es dans le grand bain et tu nages. De façon peu académique certes, mais tu nages. Tu bois la tasse mais tu persistes « Je peux le faire tout seul, regarde ! ». Et tu bois de nouveau la tasse, loin de mes bras ballants aux poings serrés pour combler le vide et m’empêcher de t’aider. Pourtant il n’est pas si loin le temps où tu nageais en moi. Si je me concentre un peu, je peux encore te sentir t’étirer dans ce liquide bienveillant qui véhiculait tout mon amour et non cette odeur tenace de chlore. Là, tu étais dans ton élément et tu ne risquais pas de te noyer. Je te chantais alors que les petits poissons dans l’eau nagent aussi bien que les gros, et tu dansais. Il faut croire que tu as retenu la leçon. Tu sais que tu peux le faire malgré ton mètre dix et tes pieds taille 27. Je me dis que bientôt, la piscine laissera place à la mer, avec ses vagues qui emportent, ses requins qui rôdent et ses sirènes qui ensorcellent. Je préfère ne pas trop y penser parce que rien qu’à l’idée de te voir y évoluer, moi, je me noierais dans un verre d’eau…
Voici ma participation à l’atelier Une photo, quelques mots organisé par Bricabook.
J’adore le cheminement de pensée de cette mère aimante qui voit son enfant devenir autonome. Super la phrase finale !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ! En fait c’est la phrase finale qui m’a inspiré le reste du texte
J’aimeAimé par 2 personnes
Qu’il est plein d’amour ce texte ! J’adore !
J’aimeJ’aime
Merci !
J’aimeJ’aime
Merci !
J’aimeJ’aime
j’aime beaucoup ce texte, cette confusion des sentiments que je connais si bien.
J’aimeJ’aime
Toute l’ambiguïté de la maternité…
J’aimeJ’aime
Encore un beau texte sur la maternité Estelle.
J’aimeJ’aime
Je crois qu’on ressent dans mes textes actuels que ma fille est « chez les grands » et que mon fils a quitté le stade bébé du haut de ses 19 mois…
J’aimeAimé par 1 personne
Oui on le sent en effet Estelle. Ce sont des étapes importantes.
J’aimeJ’aime
Bravo, que c’est beau l’amour d’une maman … Après les avoir porté, bercé, il faut apprendre à les lâchés… C’est pas facile mais quelle fierté … Et c’est une vieille maman qui te le dit ( 27 ans et quasi 20 😉) Bon lundi
J’aimeJ’aime
« Pas facile mais quelle fierté » C’est tout à fait ça ! Merci pour ton passage ici 🙂
J’aimeJ’aime
Lâcher … Oups 😀🙂🙃
J’aimeJ’aime
Oh ! C’est beau et touchant. J’aime beaucoup la fluidité de ta plume.
J’aimeJ’aime
Merci !
J’aimeAimé par 1 personne
Petit d’homme devient grand. Une étape importante pour l’enfant… et la mère ! 🙂
Ton texte répond fort bien à la photo ! Bravo
J’aimeJ’aime
Merci 🙂
J’aimeJ’aime
Belle description des sentiments d’une mère qui voit son enfant grandir… Ton texte est d’une justesse ! Une mère garde « ses poings serrés » toute sa vie me semble-t-il (il faut que je te dise que j’ai une fille de 40 ans bientôt, une de 30 et 4 petites filles de 5 à 14 ans!) mais toutes ces craintes ne sont rien face au bonheur d’être mère ! J’aime beaucoup ton texte. 😉
J’aimeJ’aime
J’ai lu quelque part un jour qu’avoir un enfant, c’est avoir son cœur qui marche à côté de soi ou quelque chose comme ça, je trouve ça très juste, ce sentiment qu’on place son cœur ailleurs qu’en nous-même. Le mien, je l’ai placé dans une petite fille de 5 ans et un petit garçon de 19 mois et c’est effectivement beaucoup de bonheur !
J’aimeAimé par 1 personne
Ah oui, j’ai écrit un autre texte dans ce genre récemment, le voici : https://lateliersouslesfeuilles.wordpress.com/2018/09/13/je-pourrais-mais/
J’aimeJ’aime
Il est vrai qu’être maman apporte beaucoup de bonheurs et de bons moments mais je comprends bien l’image des poing serrés de Jos, peut être parce que comme elle j ai de grands enfants (21, 19 et 13) et que « petits petits soucis, grands grands soucis » comme on dit.
J’aimeJ’aime
Je ne suis pas certaine que les soucis soient proportionnels à la taille mais plutôt différents, même si ceux d’autrefois paraissent toujours plus minimes, j’en conviens 🙂
J’aimeJ’aime
Beau récit du ressenti d’une maman. Quel beau souvenir que celui du bébé encore dans notre piscine. Quand arrivent les vagues, les requins et les sirènes, crois moi, la nostalgie nous gagne !
J’aimeJ’aime
Je crois que la nostalgie est là dès qu’ils sortent de « notre piscine » et qu’elle croît au fil du temps…
J’aimeJ’aime